Le Parlement européen demande à la Commission européenne de lutter efficacement contre la fraude et la falsification du miel importé.
Un rapport du service de recherche de la Commission européenne et de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) sur les travaux d’échantillonnage et de surveillance des miels issus de pays non-européens, publié le 23 mars, révèle un nombre important de non-conformités. La moitié des miels importés dans l’UE sont frelatés à travers l’ajout notamment de sirops de sucre. Plus précisément, 74 % des 89 miels originaires de Chine ont été jugés suspects ainsi que la quasi-totalité des miels importés de Turquie. L’ajout de sirop de sucre est utilisé pour faire baisser le prix.
Une lettre signée par un grand nombre de députés européens de différents groupes politiques, demande d’améliorer l’information aux consommateurs sur la provenance du miel. Ils alertent sur les règles d’étiquetage qui doivent absolument prévoir l’obligation d’indiquer chaque pays d’origine, par ordre décroissant, et sa part respective de miel, afin d’aiguiller les consommateurs dans leurs achats et d’améliorer, par la même occasion, la valeur ajoutée des miels européens sur le marché à travers des actions promotionnelles. Ils requièrent également que les noms des pays soient écrits de manière intelligible pour tous et soient clairement lisibles sur le pot.
Le Syndicat Français des Miels (SFM) rappelle que 100 % des miels commercialisés par ses adhérents sont analysés par des laboratoires compétents et ce, quelle que soit leur provenance. Les produits sont analysés avant leur conditionnement pour éviter tous types de fraudes. « Qu’il soit produit en France ou à l’étranger, un miel peut être adultéré. Ce n’est pas l’origine d’un miel qui garantit sa qualité mais bien le contrôle » explique Marie Michaud, directrice générale de Famille Michaud Apiculteurs. Ce rapport de la Commission arrive alors que la révision de la Directive Miel doit débuter dans les prochaines semaines.
S. R.