Les industriels fermement opposés à de nouvelles taxes sur l’agroalimentaire (Ania)

Le 24/10/2024 à 13:54 par Adrien Cahuzac

L’Ania s’oppose fermement à l’instauration de toutes nouvelles taxes contre l’agroalimentaire, évoquées par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Elle demande à rencontrer en urgence le Premier ministre.

Pas question d’alourdir encore la fiscalité des entreprises de l’agroalimentaire. C’est ce que demande l’Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) alors que le gouvernement réfléchit à instaurer une nouvelle fiscalité comportementale dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2025 et du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour (PLFSS) 2025. Selon une information publiée par le média Contexte le 23 octobre, le cabinet du Premier ministre encouragerait les parlementaires à taxer davantage les entreprises agroalimentaires en soutenant l’instauration de nouvelles taxes comportementales pour 2025. Parallèlement, interrogée par Sud Radio le 23 octobre, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a reconnu « qu’une nouvelle taxation sur les sodas était une hypothèse envisagée très sérieusement par le gouvernement ».

L’Ania sollicite en urgence un rendez-vous avec le Premier ministre pour lui faire part de son opposition totale à toute nouvelle taxe sur l’agroalimentaire et souhaite partager avec lui l’intérêt stratégique des filières agroalimentaires.

« Imposer de nouvelles taxes ciblées sur les entreprises agroalimentaires – en sus de celles sur le chiffre d’affaires – aura un impact dramatique sur la compétitivité de notre industrie. Ces propositions de taxes comportementales, semblent-elles soutenues par le gouvernement, n’ont aucun objectif réel de santé publique. Le gouvernement doit comprendre que nos 19 000 entreprises, quelle que soit leur taille, ne supporteront pas une taxe de plus, au risque de voir leur activité et leurs emplois mis en péril », a réagi Jean-François Loiseau, le président de l’Ania.

Une taxe sur les sodas existant déjà depuis 2012

De son côté, le Syndicat des boissons sans alcool (SBSA) a rappelé, dans un communiqué du 24 octobre, que les boissons sucrées font déjà l’objet d’une taxation atteignant près de 500 millions d’euros. En France, la taxe sur les boissons sans alcool existe depuis 2012 et est indexée chaque année sur l’inflation. « Entre 2024 et 2025, cette taxe aura ainsi augmenté de plus de 10 %, constituant une hausse record d’un montant de près de 50 millions d’euros supplémentaires. Elle viendrait aggraver un contexte économique déjà tendu pour la filière : hausse des prix des matières premières, augmentation des écocontributions, contraintes réglementaires croissantes… », a insisté le SBSA.

Adrien Cahuzac

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