La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a clarifié sa position en affirmant son soutien à la bio et que l’Agence Bio, son organe de promotion, ne sera pas supprimé. Elle cherche néanmoins à ce que le soutien du gouvernement gagne en efficacité.

Après avoir validé un amendement visant à baisser de le budget de l’Agence Bio, et indigné tous les acteurs du domaine, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a affirmé, le 27 janvier, son soutien à l’Agence Bio. Sur X (ex-Twitter), Annie Genevard a bien précisé que « le gouvernement ne supprime pas l’Agence Bio. Le soutien à l’agriculture biologique est une des grandes politiques de mon ministère, avec 180 millions d’euros de financement par an ».

La ministre interroge toutefois la « multiplication des organismes qui s’occupent du bio, qui pour la plupart reçoivent des financements de l’État et qui remplissent parfois des missions identiques ». Elle souligne en avoir dénombré « plusieurs dizaines », sans pour autant préciser de quels organismes il s’agit. Annie Genevard laisse ainsi entendre une volonté de renforcer l’efficacité de l’accompagnement du bio par le gouvernement. « Le secteur en difficulté a besoin de synergies efficaces. Je trouve légitime de se poser la question », conclut-elle. Annie Genevard a précisé à nos confrères d’Agra Presse, le 28 janvier, qu’il « n’est pas question de diminuer l’appui financier structurel » de l’État et du ministère de l’agriculture à la filière bio.

La Fnab, le Synabio, le Forebio et InterBio saluent tous cette position, dans un communiqué commun publié le 28 janvier, mais partagent néanmoins leurs appréhensions. « Le gouvernement n’est pas présent en commission mixte paritaire. La filière demande aux groupes parlementaires qui la composent de confirmer la position, en s’opposant à l’amendement supprimant l’Agence Bio », écrivent-ils.