Numéro 1 des gyozas au Japon, le groupe Ajinomoto a investi 13 millions d’euros dans une nouvelle ligne sur son site du Neubourg (Eure), pour répondre à la forte demande européenne du marché.
La cuisine japonaise a le vent en poupe dans l’Hexagone. Près de 47 % des personnes interrogées selon Ifop déclarent consommer des plats japonais au moins une fois par semaine ! À commencer par les gyozas, ces fameux ravioli poêlés, emblématiques au Japon. « Le marché du gyoza progresse fortement en France, mais nous étions bloqués jusqu’à présent dans nos capacités industrielles », a expliqué, le 1er juin, Albert Ragon, le directeur général d’Ajinomoto France. Et pour cause, il existe près de 4 000 restaurants japonais et plus de 900 kiosques-corners en grandes surfaces, un record européen, qui se partagent un marché dépassant 1,5 milliard d’euros.
« Notre objectif est de faire de la France notre centre européen de production pour les spécialités surgelées comme les gyozas et les macarons surgelés », a affirmé Albert Ragon. Le groupe qui emploie près de 500 salariés en France, s’appuie pour cela sur ses deux sites de production, rachetés en 2017 à Labeyrie Traiteur Surgelés : Le Neubourg (Eure) et Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).
Pour répondre à la demande de gyozas, Ajinomoto a investi 13 millions d’euros dans son usine du Neubourg (Eure), pour augmenter ses capacités de production. La moitié a été consacrée à la construction d’un nouveau bâtiment de 2 000 m² inauguré le 1er juin, et l’autre aux équipements pour une nouvelle ligne. « Nous avons importé des machines japonaises fournies par Tosei, adaptées et brevetées pour répondre à nos besoins spécifiques », a souligné Marc Vergier, le directeur industriel.
Ajinomoto reste cependant discret sur ses nouvelles capacités de production, le groupe affirme qu’elle permettrait de produire « plusieurs dizaines de milliers de gyozas par jour ». Si la demande se poursuit, le groupe pourrait doubler les capacités d’ici deux à trois ans, le nouveau bâtiment ayant été étudié pour cela.
L’agrandissement du site a permis de générer 90 postes, sur le site du Neubourg qui compte désormais 220 salariés.
Adrien Cahuzac