Les huit nouveaux engagements des Mousquetaires envers l’agriculture française

Le 07/11/2024 à 12:21 par Adrien Cahuzac

Le groupement Les Mousquetaires poursuit ses efforts en faveur de la souveraineté alimentaire française. Le distributeur (Intermarché, Netto…) et industriel agroalimentaire annonce huit nouveaux engagements pour aider les filières agricoles tricolores.

Les grandes manifestations agricoles de début 2024 sont encore dans les esprits. Les territoires ruraux pourraient bien s’embraser à nouveau, la FNSEA ayant appelé les agriculteurs à retourner manifester à partir du 15 novembre. Pour éviter un tel scénario, plusieurs initiatives voient le jour, visant à soutenir la production agricole et la souveraineté alimentaire française, à commencer par la grande distribution, qui aimerait bien éviter d’être prise pour cible par les manifestants, comme en début d’année. C’est le cas du groupement Les Mousquetaires, qui a présenté le 4 novembre, huit nouveaux engagements. « Nous avons conscience qu’il faut qu’il y ait une large action collective. Mais, à notre niveau, nous pouvons déjà bouger le curseur et lancer une dynamique avec nos mesures », a expliqué Thierry Cotillard, le président du groupe de distribution et industriel agroalimentaire

Concrètement, ce nouveau plan passe par :

  • la promotion de fruits et légumes français, tout au long de l’année, et mettre fin à la vente de fraises et de cerises entre décembre et janvier. Le groupement se donne jusqu’au printemps 2025 pour étudier les résultats de cette initiative avant d’envisager un élargissement à d’autres produits à forte saisonnalité dans les années à venir. À ce jour, 30 % des fruits et légumes frais vendus par le groupement ne sont pas d’origine française, « pour des fruits et légumes, comme l’orange et le citron que nous ne produisons pas en France », a expliqué Thierry Cotillard ;
  • le doublement de la part des produits locaux d’ici à 2027, avec le référencement de 10 000 producteurs locaux supplémentaires, pour passer à 20 000 au total, dans un périmètre de 70 kilomètres autour des magasins ;
  • le lancement du label Intermarché Terroir à partir du 1 er trimestre 2025, garantissant un approvisionnement 100 % français ;
  • la poursuite du développement de la gamme « Les éleveurs vous disent Merci ! » lancée en 2018, qui garantit une transparence aux clients sur la juste rémunération reversée à plus de 280 exploitations partenaires de la Laiterie St Père. Avec 30 références en lait de consommation, beurre, œufs et miel, la gamme va accueillir 5 nouvelles références en 2025, dont un fromage à raclette, puis des salades, compotes, jus et sauces tomate français ;
  • la redynamisation de la filière viticole. Le groupement lance, en ce mois de novembre, une gamme de trois vins rouges solidaires sous la marque Expert Club. Ces trois vins offriront aux viticulteurs du Bordelais, du Rhône et du Languedoc des rémunérations plus avantageuses, avec 35 % du prix de vente des produits qui leur seront reversés ;
  • un appel à davantage de transparence sur l’origine et le coût des matières premières agricoles, y compris de la part des industriels. « Trop d’entreprises choisissent encore l’option 3 de la loi Egalim, qui est la plus opaque. Il faut travailler sur la construction des prix en marche en avant », a insisté Thierry Cotillard qui rappelle que le groupement ne négocie pas la matière agricole française pour soutenir le revenu des agriculteurs ;
  • le soutien à davantage d’éleveurs et de producteurs. Près de 70 éleveurs laitiers seront accompagnés à travers la démarche Agrimousquetaires pour un montant de 500 000 euros ;
  • la poursuite de la contractualisation avec de nouvelles filières, comme dans les fromages AOP et la volaille. Le taux de contractualisation du groupement est déjà de 90 % dans la filière lait, 60 % dans le porc et 22 % dans le bœuf.

Adrien Cahuzac

Copy link
Powered by Social Snap