Pour ses 60 ans cette année, le Sial Paris mettra à l’honneur les dernières tendances alimentaires du monde entier, présentées par 285 000 entreprises, venues de 205 pays. Les produits procurant du plaisir, sains, fonctionnels et durables, seront mis en lumière lors du plus grand salon professionnel de France, du 19 au 23 octobre.
Le grand showroom mondial de l’innovation agroalimentaire est de retour ! Sur 257 000 m², le Sial Paris 2024 accueille 285 000 entreprises pour présenter leurs dernières propositions et répondre aux consommateurs exigeants du monde entier. Dans un univers toujours chahuté par les conséquences du Covid et de l’inflation suite à la guerre en Ukraine, les foyers cherchent de l’émotion, du lien et de l’attention dans leur alimentation. C’est ce qui ressort de l’étude Sial Insights menée par les instituts ProtéinesXTC, Circana et Kantar. Cela passe par davantage de plaisir et de goût, des produits sains et fonctionnels, avec des emballages pratiques et durables notamment. La notion de juste prix continue, plus que jamais, à faire partie des points de vigilance des acheteurs. Autant de marchés et d’opportunités pour les industriels de l’agroalimentaire présents pour ce grand rendez-vous, afin de séduire les acheteurs internationaux.
Des ingrédients et équipements
Pour ce 60e anniversaire de Sial Paris, de nombreuses nouveautés sont au programme, à commencer par des halls sectorisés et des animations inédites. Il y aura quatre thématiques fortes : la RSE, la deeptech et l’IA, l’Afrique et la Supply chain, qui se déclineront en conférences « Summits ». Il est aussi intéressant de constater que Sial Paris met un pied de plus dans l’univers global de l’agroalimentaire, pas seulement dans le produit fini mais aussi dans sa fabrication. C’est le cas du hall 7, consacré pour partie, aux innovations en matière d’ingrédients & PAI et d’équipements et services. Un prix Sial Innovation équipements a d’ailleurs été créé pour la première fois cette année, avec, dans son jury, la rédaction de RIA.
Parrainer pour exporter
L’export reste aussi un marché rempli d’opportunités pour la France. Ce sera d’ailleurs le sujet de la table ronde Agropole – RIA, organisée le 23 octobre à 11h, dans le cadre des Sial Talks, au hall 5A. Mais notre pays continue à peiner dans le domaine. De deuxième exportateur mondial en 2000, la France est passée à la sixième place aujourd’hui derrière les États-Unis, le Brésil, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Chine. Le nouveau président de l’Ania, également président du Sial, Jean-François Loiseau, veut faire de l’export un de ses principaux cheveux de bataille, avec la compétitivité. Il estime que l’Ania doit mieux aider les entreprises à vendre à l’étranger en fédérant les forces. La création de systèmes de parrainage entre grandes entreprises et petites est aussi à l’étude.
Adrien Cahuzac
Trois questions à Audrey Ashworth, directrice de Sial Paris : « Il est important de jouer collectif à l’export »
RIA : En quoi le Sial des 60 ans va-t-il être différent ?
Audrey Ashworth : Ce sera un moment unique. Le salon fait le plein de nouveautés, avec des halls sectorisés et des animations inédites. Il y aura quatre thématiques fortes : la RSE, la deeptech et l’IA, l’Afrique et la supply chain, qui se déclineront en conférences « Summits ». Un nouveau concours, Sial for Change, qui met en lumière les démarches en matière de RSE, a élu la biscuiterie de l’Abbaye à l’unanimité. Les start-ups seront également à l’honneur avec un espace dédié pour la seconde édition avec 150 start-ups, issues d’une vingtaine de pays. Autre nouveauté cette année, le « Sial taste » qui permettra de goûter les produits lauréats de Sial innovation.
RIA : L’alimentation française fait-elle toujours rêver sur la scène internationale ?
A. : La France reste toujours le pays de la gastronomie à l’international. Elle a un savoir-faire et des produits d’exception. Mais elle perd des positions. En nombre d’exposants, l’Italie est devant la France au Sial Paris, pour la deuxième fois consécutive. On essaie vraiment de porter nos entreprises françaises à l’échelle internationale sur nos différents salons. Il y a peut-être un questionnement à avoir sur l’efficacité des aides. On ne met pas forcément les marqueurs au bon droit. À l’étranger, un label régional ne parle pas autant que la marque France. Il est important de jouer collectif comme l’Italie le fait.
RIA : Le Sial Paris peut-il encore grandir ?
A. : Paris Nord Villepinte est déjà le parc des expositions le plus grand en Île-de-France. On a atteint la capacité maximum. On ne pourra pas grandir encore avec de nouveaux pavillons, même si des ajustements sont encore possibles pour gagner quelques mètres carrés supplémentaires de surface.