Des solutions pour une alimentation saine et durable

Le 04/06/2024 à 9:07

Face à la nécessité d’une transition alimentaire, quelques solutions émergent dans le secteur des ingrédients. Le Club PAI propose un colloque pour approfondir le sujet.

Alors que l’humanité continue de croître, dépassant désormais les 8 milliards d’individus, et que le climat continue de se dérégler, la mise en place d’une nouvelle transition alimentaire semble plus que nécessaire. Quel défi ! Quand on sait que la production alimentaire mondiale est responsable de 26 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit 13,8 gigatonnes d’équivalent CO2 , alors que pour rester sous les fameux + 1,5 °C de réchauffement il faudrait que ces émissions liées à la production agricole passent en dessous des 4 gigatonnes.

Bien que les consommateurs déclarent leurs inquiétudes, leurs attentes et leurs changements de comportement à tous les instituts de sondage, le pot de 1 kg de Nutella reste le produit qui réalise le plus gros chiffre d’affaires annuel dans notre pays et, chaque année, les innovations de Ferrero trustent les premières places du classement des meilleurs lancements de produits.

Mais doit-on blâmer l’entreprise qui cherche à vendre ses produits ou ceux qui se battent dans les supermarchés pour les avoir à moindre coût ? L’agriculteur qui utilise des pesticides pour assurer une meilleure récolte ou les consommateurs qui se détournent du bio ?

Ingrédients plus durables

Certains fournisseurs d’ingrédients commencent à proposer des solutions plus durables comme Cornillé qui propose des ingrédients, 100 % origine bovine, comme le Probeef (photo), une protéine déshydratée à faible impact environnemental, car obtenue grâce à un procédé qui valorise les coproduits issus de la filière viande bovine du Groupement des Mousquetaires.

Dans le domaine végétal, Ingood by Olga propose Peakara, un ingrédient upcyclé 100 % végétal issu du pois jaune origine Europe, spécifiquement développé pour la récupération en nutrition sportive. Il est riche en acides aminés essentiels (46 % pour 100 g de protéines) et en BCAA’s (22,4 % pour 100 g de protéines). De plus, il a un bon ratio oméga-3/oméga-6 (1 :5), est riche en fibres (plus de 8 %) et pauvre en sucres (moins de 1 %).

Volet agricole

Le choix des cultures est également à envisager. Ainsi, le millet est l’une des céréales les plus durables selon la FAO, car il possède de nombreux atouts. Comme il nécessite moins d’intrants (comme l’eau et les engrais) et du fait qu’il soit bien adapté à différentes conditions, le millet a une empreinte carbone plus faible que d’autres cultures de céréales. Enfin, le millet est nutritif, offrant des vitamines, des minéraux et des acides aminés essentiels, tout en étant sans gluten. La FAO avait fait de 2023 l’année du millet. Côté fournisseurs, Meurens Natural propose Natudry-Millette, un sirop de millet pour la formulation de chocolat par exemple.

Colloque

Pour aller plus loin sur notre capacité à proposer une alimentation saine et durable, le Club PAI organise le 18 juin prochain, chez BPI France, un colloque sur ce thème. Après un état des lieux de notre régime alimentaire actuel et de son impact environnemental par Camille Berrocal, cheffe de projet chez NutriMarketing, Luc Bachelet, consultant Carbon Climate Energy expliquera quelle agriculture mettre en place en 2050, pour atteindre l’objectif européen de neutralité carbone. Emmanuelle Ferla présentera la convention des entreprises pour le climat (CEC) et comment elle accompagne les entreprises dans la transition écologique. Jérôme Lemouchoux, Dg de Foodchéri, fera un retour d’expérience et enfin Clément Barbier, cofondateur d’Accelium Conseil, présentera les financements publics pour une industrie agroalimentaire saine et durable. Ce colloque est gratuit mais l’inscription est obligatoire : alix@clubpai.com

Sophie de Reynal, directrice marketing de Nutrimarketing

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