Depuis le 3 juillet, tous les bouchons en plastique de l’Union européenne doivent être rattachés aux bouteilles.
Ils se sont imposés progressivement dans nos rayons et ne devraient maintenant ne plus les quitter. À partir du 3 juillet, les bouchons des bouteilles en plastique doivent désormais être attachés aux bouteilles dans toute l’Union européenne. Il s’agit de l’application de la directive européenne (UE) 2019/904 sur la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement ou « single-use Plastics (SUP) ». Le texte, qui a été transcrit en 2020 dans la loi française, prévoit que les bouteilles pour boissons jusqu’à trois litres ne puissent être mises sur le marché que si leur bouchon reste attaché aux récipients lors de la phase d’utilisation prévue des produits. Une mesure qui vise à éviter la pollution plastique, notamment des littoraux, et faciliter le recyclage des emballages plastiques pour boissons.
Le pionnier Cristaline
Si le déploiement de ces solutions a été progressif en France, à cause notamment des investissements nécessaires sur les lignes d’embouteillage, le concept avait été popularisé dès 2016 par le minéralier Sources Alma. À cette époque, il avait généralisé le bouchon « snap clic » pour ses bouteilles d’eau Cristaline. Une innovation qui avait suscité l’interrogation des consommateurs à l’époque. Le groupe a progressivement modernisé ses lignes de production (d’eau plate, puis d’eau gazéifiée en 2020). En 2018, l’Union des associations européennes de producteurs de boissons (Unesda) avait chiffré entre 2,7 et 8,7 milliards d’euros les investissements nécessaires du secteur pour se mettre en conformité avec la loi.
Un effort important mais qui, selon Zero Waste France, est insuffisant pour réduire la pollution plastique. L’ONG a tenu a rappelé que le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché a progressé de 4 % entre 2021 et 2022, alors que la loi Agec (antigaspillage et économie circulaire) prévoit de réduire de 50 % le nombre de bouteilles jetables vendues en France d’ici 2030.
Alexandre Couto